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09 octobre 2020

Rentrée
ESI : « Bal masqué » et hybridation des enseignements

Rentrée ESI : « Bal masqué » et hybridation des enseignements

A quelques semaines de la rentrée, nous avons interrogé Thierry Cheminant, directeur de l’ESI pour prendre le pouls de cette rentrée pas comme les autres avec la systématisation du masque et l’hybridation de son enseignement. Confiance et mobilisation collective sont les motivations pour assurer la continuité pédagogique !

 

1/ Cela fait plus d’1 mois que les étudiants de l’ESI, tout cursus confondus (17 cursus, 400 étudiants) ont repris les bancs de l’école. Quel premier bilan tirez-vous ?  

Le 1er bilan est plutôt positif, avec un nombre d’étudiants en légère progression. Il est encore trop tôt pour avoir une vue exhaustive de la situation au  niveau des contrats, mais nous sommes là encore en avance «  à date » sur les signatures de contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. Compte tenu de la situation sanitaire et surtout de l’environnement économique, il y a lieu d’être raisonnablement satisfait. Cette année, les entreprises ont été très tardives à proposer des offres d’alternance, beaucoup attendaient les décrets sur les aides  à l’embauche qui ne sont parus que le 24 août ! Ces primes ont beaucoup compté dans leur décision, et nous recevons encore aujourd’hui des offres.

 

2/ Les étudiants n’avaient pas eu cours en présentiel depuis mars 2020. Comment avez-vous procédé compte tenu de cette situation ?

Les étudiants n’avaient pas eu de cours en présentiel, certes, mais pour ce qui concerne leur grande majorité, ils ont eu des cours en distanciel. De plus, pour ce qui concerne ceux qui étaient  à l’ESI l’an dernier, les cours ont été donné sous forme de webinaires synchrones, c’est dire assez proche de conditions présentielles. Nous sommes dans l’enseignement supérieur, qui plus est, avec des étudiants qui sont en alternance, ils sont beaucoup plus matures que des étudiants dans des cursus plus conventionnels, et les décrocheurs sont très rares ! Il n’y a dons pas eu de problème particulier, même pour les 1ères années en BTS immobilier, qui sortent pourtant directement de Terminale. Il était important pour nous, dans un souci de qualité pédagogique de faire toutes les rentrées en présentiel et de démarrer tous les cours en présentiel également, c’est beaucoup plus facile ensuite de faire du distanciel. C’est ce que nous avons su réaliser, et c’est déjà cela d’acquis.

 

3/ Quel est l’état d’esprit des étudiants ?

Les étudiants ont bien compris nos protocoles sanitaires et les respectent. Ils nous font confiance, et j’ai eu de nombreux témoignages sur ce point. Ils sont plus inquiets sur ce qui se passe en dehors de l’école qu’au sein de l’établissement où tout est fait pour préserver leur santé. A ce titre, ce sont les conditions dans  les transports qui les inquiètent le plus. Je salue leur calme et leur comportement, dans une vraie logique de « responsabilité » solidaire face à ce virus insidieux.

 

Quel est l’état d’esprit des professeurs ?

Les professeurs assument totalement leur mission, et je les en remercie chaleureusement. Ils étaient tous favorables  à ce que les rentrées se fassent en présentiel, c’était très important pour créer la dynamique de groupe et « lancer » chaque cours. Le plus compliqué  pour eux est d’enseigner  à des étudiants dont on n’aperçoit que les regards, c’est très dérangeant et difficile d’être sûr qu’on capte l’attention. De plus, ne pas voir les visages est d’autant plus perturbant pour ce qui est des nouveaux entrants ! On ne connait d’eux que les yeux… Les anciens sont plus identifiables, même si pour ma part il m’arrive parfois de ne pas les reconnaitre …

 

4/ Depuis le 06 octobre, de nouvelles restrictions sanitaires sont mises en place dans les écoles. Quel est l’impact sur l’organisation du programme pédagogique ?

Après des rentrées en présentiel, la pédagogie a été hybride depuis septembre, avec entre 20 et 50% des cours en distanciel selon les groupes. Depuis le 6 octobre, nous avons étendu le distanciel jusqu’à 90 %, voire 100% pour certaines classes. Désormais, nous avons en moyenne entre 30 et 40% des étudiants en présentiel. Soit plus de 60 % des cours en distanciel. S’il faut encore augmenter le processus, nous sommes prêts. Merci encore aux professeurs, aux étudiants et aux équipes pour leur réactivité et leur agilité.